Les chemins d’Yves La Rocque
Tantôt dépouillées, tantôt plus vives sur le plan des couleurs, les créations d’Yves La Rocque se présentent comme un work in progress. Les nombreux chemins que l’on repère dans les tableaux du peintre reflètent justement sa volonté de toujours explorer.
«Inconsciemment, ça doit être un besoin d’évasion, confie l’artiste en entrevue. À l’âge de 10 ans, je me rendais à vélo de Montréal-Nord à Terrebonne; j’aime le paysage, j’aime la liberté qu’exprime un chemin. Je ne sais pas où ça va m’amener. Le chemin, c’est l’ouverture vers les autres, vers l’avenir.»
Puiser dans les couleurs
Évasion est le thème de l’exposition que l’artiste, membre de l’Académie internationale des beaux-arts du Québec, présente à la Galerie Dosha jusqu’au 29 juin. Sa série de tableaux est un hymne à la nature et à ses lumières. «Van Gogh m’a amené à la peinture; j’ai tellement aimé que j’ai eu le goût d’en faire», dit cet autodidacte qui a tenu mordicus à ne pas devenir «un second Pierre Duhamel, ou un Georges Boka». Mais il a toutefois appris à peaufiner son art grâce à des rencontres avec des peintres, dont plusieurs sont depuis devenus ses amis.
«Avec Boka, j’ai appris les bases. Il est tonaliste comme moi», explique le Belloeilois en faisant allusion à leur intérêt commun pour les mélanges de couleurs. Après deux ans de fréquentation, l’artiste dit avoir continué à approfondir ses connaissances notamment auprès de Pierre Duhamel. Dans Charlevoix, il a visité la galerie d’art de Juan Cristobal et est «tombé en amour» avec les œuvres de ce peintre d’origine chilienne. «Ça n’avait aucun rapport avec ce que je faisais. Il m’a forcé un peu à aller dans les couleurs», relate l’artiste.
Yves La Rocque, à l’instar de plusieurs artistes, essaie de vivre de ses peintures. Il a par le passé œuvré dans le domaine industriel, ayant dû accepter de surseoir à sa passion. Aujourd’hui, l’homme de 64 ans se consacre entièrement à la peinture. Il maîtrise parfaitement son médium, l’huile.
L’artiste Yves La Rocque peindra en direct le dimanche 29 juin de 13 h à 17 h, à la galerie Dosha, située au 922, rue Laurier, Vieux-Beloeil.