François Simoneau

J’ai besoin de nouveauté, la répétition me lasse rapidement, je veux toujours essayer quelque chose de nouveau, de différent. J’aime explorer, aller dans toutes sortes de directions et je veux pousser toujours un peu plus loin mon sentiment de liberté en créant mes tableaux. Je souhaitais donc que chaque oeuvre soit le fruit de mon désir de la voir naître et grandir et que la joie et la liberté soient au coeur de ma démarche. D’où le titre de cette exposition: Libertés plurielles.

Liberté et diversité de sujets, de formats, de médiums, de supports, de techniques et de présentation des oeuvres. Des tableaux figuratifs et des tableaux abstraits: des paysages, des personnages, des fleurs, des tableaux d’inspiration plus géométrique. Des petits formats, des tableaux carrés, rectangulaires, allongés. De l’acrylique (en pâte, en fluides acryliques, en encres acryliques ou en crayons), mais aussi du collage, du pastel gras, du fusain. Des oeuvres sur toile, sur panneaux de bois, sur papiers. des tableaux texturés et des tableaux plus lisses. Liberté aussi au niveau des couleurs: j’aime beaucoup les couleurs pures, les couleurs fortes, les grands contrastes, mais j’aime aussi les tons plus fondus, des changements subtils de couleurs.

En fait, le poème suivant de Saint-Denys Garneau que je connais depuis mon adolescence et qui m’interpelait déjà à cette époque reflète très bien l’esprit dans lequel je voulais me retrouver en créant mes tableaux.

                  C’est là sans appui

                  Je ne suis pas bien du tout assis sur cette chaise

                  Et mon pire malaise est un fauteuil où l’on reste

                  Immanquablement je m’endors et j’y meurs.

                  Mais laissez-moi traverser le torrent sur les roches

                  Par bonds quitter cette chose pour celle-là

                  Je trouve l’équilibre impondérable entre les deux

                  C’est là sans appui que je me repose.