Maurice Murphy

Je me définis comme un artiste visuel travaillant sur plaquette graphique branchée à un ordinateur pour produire des images virtuelles, publiées d’abord sur des réseaux sociaux spécialisés, imprimées ensuite sur papier.  Mes années dans le monde de l'imprimé m’ont permis de développer une capacité d'anticipation suffisamment juste de l’image finale, obtenue par l’intermédiaire de l’imprimante.

Le choix de l’outil numérique exige l'exploration des possibilités infinies des pinceaux et brosses virtuels. C’est pourquoi je produis et affiche des œuvres préparatoires auxquelles je donne des noms, par exemple : «pratique-pinceau», «études», etc.   Celles-ci m’aident à maîtriser trois éléments : la largeur de l'outil, la pression appliquée en dessinant et le débit avec lequel la couleur virtuelle s'écoule.

Abstraction gestuelle
Souvent, j’opte pour une superposition de couleurs au moyen de calques offerts par le logiciel pour créer un effet de transparence. Le mouvement constitue toutefois l’élément essentiel de mon travail. C’est la gestuelle qui fait se chevaucher les couleurs, s’en créer de nouvelles et qui construit l’œuvre graduellement.

C’est à cette étape aussi que je regroupe souvent plusieurs images en triptyque ou en polyptyque, formes bien adaptées à mon style pictural et qui en augmentent l’aspect dynamique.
 
Le contact entre le stylet et la surface sensible de la tablette permet la reproduction fidèle de mon geste. Un espace pictural nait de l'ensemble de ces «gestes» et des formes que j'y introduis. Ainsi, je privilégie un langage abstrait qui fait écho à la fois au monde extérieur et au monde intérieur des émotions et de la réflexion.